Le classement de Shanghaï des 500 meilleures universités mondiales de recherche a huit ans. Lors de son lancement en 2003, 16 universités françaises, trois écoles d’ingénieurs, deux écoles normales supérieures et un grand établissement y figuraient[1]. Huit années plus tard le panorama n’a guère changé si ce n’est que le Collège de France a jeté l’éponge deux ans après, refusant de figurer dans un classement à la raison qu’il n’était pas une université. Parmi les 17 universités, l’université de Clermont-Ferrand a cessé d’y figurer dès la seconde année et Bordeaux 2 vient d’en sortir. Les 14 autres y figurent encore aujourd’hui et 13 d’entre elles y ont été de façon permanente tout au long de ces huit années. Episodiquement Lille 1 y a figuré. Rennes 1 et Dauphine ont rejoint ce classement en 2004 et Versailles cette année. La France se situe maintenant à la 7ème place et la Chine a fait un bond à la quatrième.
Le classement de Shanghaï repose sur 5 indicateurs :
- Le premier (alumni) est établi sur le nombre d’anciens élèves de l’établissement ayant eu ultérieurement un prix Nobel ou une médaille Fields, avec une pondération en fonction de l’ancienneté d’obtention.
- Le second (awards) est établi sur le nombre de prix Nobels (chimie, économie, médecine ou physique) et de médailles Fields (mathématiques) qui travaillaient dans l’établissement lorsqu’ils lui furent attribués.
- Le troisième (HiCi) le nombre de chercheurs les plus cités dans 21 thématiques définies par le moteur de recherche ISIweb of sciences de Thomson.
- Le quatrième (N&S) le nombre d’articles publiés dans les revues « Science » et « Nature » pendant les 5 dernières années pleines.
- Le cinquième (PUB) le nombre total de papiers indexés l’année précédente dans « Science Citation Index-Expanded » et « Social Science Citation Index » et dans ce dernier cas leur poids compte double.
- Le sixième (PCP) est un indicateur de pondération qui est obtenu en divisant les scores obtenus pour les 5 indicateurs précédents par le nombre d’enseignants chercheurs et de chercheurs de l’établissement. Lorsque ce nombre n’est pas connu, on le remplace par la moyenne des 5 précédents.
La grande prêtresse de la montagne Sainte Geneviève a salué cet anniversaire en déclarant qu’il ne fallait pas faire dire à ce classement plus que ce qu’il signifiait. « D’abord ce classement ne prend en compte que la recherche et pas du tout la formation » détaille Monique Canto-Sperber. « De plus, il n’y a aucune pondération en fonction de la taille des institutions. Continuer la lecture